La motricité se définit comme la faculté de mouvoir chaque partie de son corps indépendamment des autres et/ou d’en coordonner le mouvement d’ensemble ou d’une partie d’entre elles. Cette dernière manière est essentiellement concernée par le contrôle des mains et des doigts. Elle permet d’exécuter des tâches rapides qui exigent une très grande dextérité. Son éducation est essentielle pour la croissance de l’enfant et de ses capacités.
Vous pouvez aujourd’hui proposer à votre enfant de multiples activités et jeux pour mettre en œuvre ses compétences et les porter à un haut niveau. Cette formation doit débuter très tôt, ce qui vous permet d’observer les capacités motrices que votre enfant expérimente au cours de son développement dès la plus tendre enfance, et éventuellement d’en corriger éventuellement les défauts moteurs dès qu’ils se manifestent. Dans ce qui suit, nous passerons en revue tous les aspects de la motricité et de son impact global sur le développement de l’enfance.
Suivre son enfant dès son plus jeune âge dans la motricité
Cette période est capitale, car elle permet d’identifier un trouble du comportement moteur dès son apparition afin de le corriger avant qu’il ne s’installe de façon durable. Les premières étapes sont à surveiller particulièrement. Ainsi, à trois mois, votre petit enfant doit être en mesure de lever sa tête et de la maintenir. Il devrait être capable de saisir une balle de préhension ou tout autre jouet dès cinq mois et de la faire passer dans l’autre main.
Il est bon cependant de garder une certaine souplesse vis à vis de ces recommandations. En effet il ne s’agit que d’indications temporelles approximatives. Si votre enfant ne maintient pas sa tête dès qu’il atteint l’âge de trois mois, il n’y a pas lieu de s’alarmer. Chaque enfant est unique et le calendrier du déploiement de ses capacités motrices ne suit pas exactement le même parcours d’un enfant à l’autre. Ce n’est que si l’on constate un retard de plusieurs mois dans l’acquisition de certaines capacités pendant la période de la petite enfance, qu’il y a lieu de prendre des actions correctives.
Développement de la motricité corporelle globale des enfants
C’est la mise en œuvre du corps dans son ensemble. Elle concerne les muscles du torse et du cou, du dos, de la ceinture abdominale, des bras et des jambes qui permettent d’effectuer toutes sortes d’activités physiques allant de la course à pied au rangement sur étagère et au balayage des feuilles par exemple. Les difficultés éventuelles de se mouvoir sont faciles à repérer dans la course et le saut.
Comment éduquer la motricité globale
Il existe de nombreuses possibilités de pratique pour éduquer la motricité globale chez les enfants. Parmi les plus efficaces, on peut proposer : la danse sur différentes formes musicales, le jeu collectif qui met en œuvre de nombreux organes corporels, la course, le saut, monter et descendre les marches d’escalier, la corde à sauter … Cette liste n’est bien entendu pas limitative.
Éduquer la motricité préhensile ou motricité fine
L’acquisition de cette motricité concerne les muscles des mains, des doigts, des poignets ( qui peut être renforcée avec des balles de préhension ), des pieds en relation avec les mouvements des yeux, de la langue et de la bouche qui permettent de coordonner le visuel, le vocal et les fonctions préhensiles des mains et des pieds munis de leurs extrémités digitales. Elle exige un entraînement qui s’accomplit spontanément au cours du développement vital et que l’on peut accompagner voire parfaire en stimulant de façon plus intense les mouvements des muscles concernés de façon à obtenir une coordination parfaite entre tous les organes visuels vocaux et préhensiles au cours des activités quotidiennes, qui servent de révélateur des progrès réalisés sur ce plan.
Cette éducation permet et facilité l’accomplissement des tâches quotidiennes telles que l’habillage, le laçage des chaussures, le brossage des dents, manger, dessiner, ranger des objets dans l’espace, écrire et tant d’autres opérations de la vie courante.
La Motricité Fine : Clé de l’Autonomie et de la Sécurité
L’entraînement à la motricité fine qui coordonne le mouvement de nombreux muscles squelettiques spécifiques avec ceux qui commandent la motricité des yeux et de l’émission de sons fait largement à des jeux éducatifs. C’est indispensable pour devenir autonome et évoluer en toute sécurité en accomplissant les tâches de plus en plus élaborées qui sont nécessaire à toute personne vivant dans le monde moderne.
En dehors des opérations qui concernent la toilette et l’entretien du corps, l’habillage et le laçage des chaussures, on pense bien entendu à la maîtrise du langage, mais aussi à la pratique du sport individuel et collectif et, plus tardivement bien sûr, à la conduite automobile et la pratique de l’art et de l’artisanat spécialisé, le cas échéant, dans la vie future de l’enfant.
Dans cette perspective, la période de trois ans à six ans est cruciale pour l’acquisition et la maîtrise de la motricité fine autant pour aider votre enfant à devenir autonome au quotidien que pour son développement futur. C’est la clé pour qu’il puisse développer la confiance en soi, sans laquelle aucun bonheur de vivre n’est accessible dans la durée. Aussi, n’hésitez pas à proposer à votre enfant des exercices qui stimulent sa dextérité manuelle en manipulant des outils de précision et au besoin en pratiquant la prestidigitation s’il en ressent l’envie.
L’invention de nouvelles structures, de mécanismes en se servant de différents éléments puisés dans son environnement quotidien, utilisation de morceaux de cartons, de crayons, de colles diverses, de tubes de peinture, de la pâte à modeler et autres instruments mis à sa disposition volontairement ou incidemment, autant d’incitations fortes qui stimuleront et aideront votre enfant à développer sa motricité fine.
Quelques conseils aux parents désireux d’aller dans ce sens
De façon générale, la pratique scolaire demande à être complétée par un accompagnement supplémentaire au domicile de l’enfant par une personne de l’entourage familial ou mieux les parents eux-mêmes. Ne manquez aucune occasion pour stimuler votre enfant en lui suggérant des jeux où son développement moteur est en jeu, de l’encourager dans ce sens en faisant appel à son sens de l’indépendance.
Et n’oubliez pas la pratique d’exercices d’équilibre, de la danse, de l’habillage et déshabillage quotidien, de jeux de plein air en compagnie d’animaux, autant d’occasions pour parfaire son aptitude à la motricité fine et globale.
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