enfant qui travaille en autonomie

COMPETENCE FONCTIONNELLE EXECUTIVE CHEZ L’ENFANT

Cette compétence est gérée par le lobe frontal du cerveau humain. Elle préside à l’exécution des tâches de manière autonome. L’acquisition de cette capacité aide l’enfant à établir des liens avec autrui et les entretenir, s’intégrer dans une organisation scolaire entre autres. Lorsqu’elle est insuffisamment développée, l’enfant peut connaître des difficultés liées à son apprentissage scolaire et plus tard sa vie d’adulte. Jouet Montessori vous amène décortiquer tout cela ! 

Définition du fonctionnement exécutif chez l’enfant

  Dans son acception la plus simple, le fonctionnement exécutif est un ensemble de mécanismes cérébraux qui permet à la personne et à l’enfant en particulier de se fixer des objectifs, de les planifier en les traduisant en différentes opérations simples successives et d’en suivre l’exécution fidèle. On comprend aisément l’importance que l’acquisition de cette capacité puisse avoir sur le développement d’un enfant et sur le cours de sa vie à la maison, en société et à l’école.

Sur les différents types de fonctionnement exécutif

  Il existe trois types de fonctionnement exécutif. Ils sont examinés dans ce qui suit :

1. La mémoire de travail

  Elle aide à conserver l’information dans le but de l’utiliser ultérieurement de manière appropriée. C’est elle qui permet à l’enfant de mémoriser les connaissances acquises par la lecture ou l’écoute de l’enseignant afin de répondre aux questions qui lui sont posées plus tard ou de les mettre en pratique le cas échéant.

2. Pensée flexible que certains nomment la flexibilité cognitive

  Cette compétence est utile pour appliquer les connaissances acquises et les adapter à un nombre sans limite de perspectives d’action auxquelles on peut avoir à faire face au cours de sa vie scolaire et d’adulte. Nous avons développé cet aspect du développement de l’enfant au chapitre 7.

3. Contrôle inhibiteur

  Cette compétence permet à l’enfant de se concentrer sur la tâche qu’il se donne sans s’en départir pour se lancer dans une activité annexe. Par l’apprentissage de cette faculté, l’enfant exerce un contrôle direct sur ses désirs, les impulsions, voire les émotions qu’il peut ressentir à tout instant, en présence de friandises sucrées par exemple.

L’importance de la compétence exécutive chez l’enfant

  Chez l’enfant, un fonctionnement exécutif bien maîtrisé permet :

1. l’initiation

  Ce terme recouvre l’ensemble des tâches à assumer pour commencer une nouvelle activité qui inclut – mais ne se limite pas à – la genèse de nouvelles idées originales, des stratégies d’approche en réponse au problème posé et l’exécution de tâches annexes.

2. l’aptitude à l’inhibition

  L’acquisition de cette compétence conduit l’enfant à couper court à certaines actions et pensées sans véritable perspective au moment opportun. C’est une aide précieuse pour contenir l’impulsivité.

3. Le contrôle émotionnel

  Cette aptitude est très précieuse pour ne pas se laisser envahir par l’émotion afin d’éviter de désorganiser la pensée et les sentiments et d’en rompre le déroulement logique.

4. La mémoire de travail

  C’est une compétence fondamentale pour l’exécution de tâches précises programmées à l’avance. 

5. Auto- évaluation

  Compétence utile pour vérifier l’exécution de ses actions et de leur performance en fonction du programme établi.

6. Souplesse

  Aptitude à abandonner une tâche pour une autre sans heurt selon les exigences du moment.

7. Planification

  La planification est capitale pour toute exécution de tâches impliquant de nombreuses opérations successives. Elle est la compagne inséparable de la faculté d’anticiper les événements et d’adapter le déroulement des actions aux objectifs stratégiques conformes au but poursuivi.

8. Faculté d’organisation

  Cette faculté donne à l’enfant la capacité d’organiser le lieu de travail en fonction de l’activité poursuivie et de le maintenir en ordre pour l’exécution des tâches à accomplir. 

Le développement des compétences exécutives fonctionnelles par tranches d’âge

  Dans ce qui suit, on analyse le développement de ces compétences à différents stades de développement de l’enfant. Celui-ci dépend de sa constitution génétique innée et des expériences qu’il échange avec son environnement au cours de son développement et constituent son acquis.

1. À l’âge d’un an

  Dès cet âge, des signes évident d’attention sélective se manifeste chez l’enfant. Ne pas oublier cependant, que les sources de distraction peuvent prédominer à cet âge.

2. À l’âge de deux ans

  La formation du langage donne lieu à des progrès considérables dans ce domaine. L’enfant devient capable de résoudre des problèmes plus compliqués et commence à être en mesure de mieux maîtriser ses actes. A cet âge, il est en capacité de suivre des instructions et des règles précises ainsi que de répondre adéquatement à des demandes verbales.    

3. À l’âge de trois ans

  L’enfant est maintenant capable de maîtriser ses impulsions. Il fait preuve de souplesse, est capable de concevoir consciemment un plan d’action et de l’exécuter correctement.  

4. Entre trois et cinq ans

  La capacité mémorielle s’accroît considérablement. Capable d’effectuer des tâches plus élaborées qui font appel à de nombreuses directives, il acquiert une aisance exécutive, la faculté d’être conscient de l’intention d’agir et d’y consacrer sa réflexion.    

5. Par années d’école primaire

  Au fur et à mesure que les enfants grandissent, ils continuent à développer plus de contrôle sur leurs capacités d’attention et leur contrôle inhibiteur. Cependant, au cours de cet âge, les principaux changements qui se produisent sont leur capacité à prendre en compte les variables et à agir en conséquence.


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