enfant qui se relaxe

FAIRE GRANDIR VOTRE ENFANT DANS LA PAIX

  La charge de parent est une des plus délicates. C’est l’occasion de repenser à celle de vos parents lors de votre propre période éducative. Ce retour en arrière vous fera vraisemblablement éprouver rétrospectivement un respect à leur égard, sans vous morfondre toutefois pour les difficultés que vous leur avez causées par votre comportement à cette occasion. Lorsque votre enfant acquiert son autonomie, il arrive qu’il la ponctue en manifestant de la colère. Il est de votre devoir de l’amener à la discipline, sans vous livrer à la colère à votre tour ou en tentant de lui montrer votre autorité. Bien au contraire, la méthode que nous recommandons ici passe par la douceur. Nous lui donnons le nom de parentalité paisible.

Le reste de cet article fait par Jouet Montessori est entièrement consacré à cette méthode, que nous vous recommandons vivement d’essayer avec votre enfant.

La parentalité paisible dans son principe

  Elle est issue d’une réflexion consacrée à cette question par Laura Markham, célèbre psychologue clinicienne de profession.

  Sa pratique exige en premier lieu d’assainir vos émotions afin d’établir une relation pacifiée avec votre enfant susceptible de le guider dans la gestion des siennes.

  La parentalité paisible de cette psychologue met en œuvre trois axes d’action prioritaires :

  1. Établissement de la relation avec l’enfant
  2. Se maîtriser au plan émotionnel
  3. Guider l’enfant plutôt que de chercher à le contraindre

  L’exemple de la pacification émotionnelle avec à la clé l’établissement d’une relation fructueuse avec l’enfant est le rôle des parents. Cela suppose de vivre avec l’enfant à la maison en se recentrant dans le présent. L’objectif global est de créer une relation stable qui soutienne l’enfant et l’accompagne dans la connaissance de ses émotions afin qu’il n’en devienne pas l’esclave. En tout état de cause, l’exemple doit venir des parents par un effort constant d’analyse de la façon dont leurs propres émotions rejaillissent sur liens qu’ils nouent avec leur enfant.   

  A terme, ce travail collectif qui implique parent et enfant devrait permettre à ce dernier de choisir sereinement la voie qui lui corresponde le mieux à l’âge adulte.

Les avantages de la parentalité paisible à la maison

  • Il semble illusoire de vouloir prouver que la pratique de la parentalité paisible soit meilleure que toute autre attitude pédagogique. Pourtant, on a constaté que cette pratique avait des conséquences positives pour les parents qui ont décidé de l’adopter. Ainsi :
    • Votre enfant se sentira plus heureux donc mieux intégré
    • Le besoin d’élever la voix pour qu’il écoute s’atténuera
    • Cette attitude permet de vous rapprocher de votre enfant sans forcer la démarche
    • En prenant de l’âge, votre enfant est moins esclave de ses émotions qu’il parvient à gérer avec intelligence et devient capable d’auto-discipliné, en être responsable et consciencieux. Ce sera le point de départ d’une relation plus équilibrée entre vous et votre enfant, faite de respect et considération réciproque qui perdurera jusqu’à l’âge adulte. 

  Pour vous et votre enfant, cette transformation est un acte de pleine conscience dont vous êtes l’initiateur et que de nombreuses études mettent en relief au vu de ses effets bénéfiques qui affectent de nombreux aspects de votre relation, notamment une communication apaisée, sans tension excessive, diminution de l’hyperactivité et une moindre tendance dépressive, avec une satisfaction partagée par vous deux.

EFFETS NON DÉSIRABLES POSSIBLES ?

  On considère que la parentalité paisible n’engendre pas d’effets indésirables majeurs, notamment passée l’étape de la première enfance. En tout état de cause, il n’existe pas de modèle universel. Il vous revient de le créer en vous servant bien sûr de l’exemple d’autrui. Mais il faut se défaire de l’imitation stricte ou servile.

  Certains styles de parentalité paisible que vous observerez dans d’autres familles ne se prêteront pas à une transposition fidèle dans la vôtre. Mais seule l’expérience directe pourra vous le confirmer. Au cours de cette création, vous serez peut-être conduit à abandonner certaines tentatives. Soyez donc vigilant et patient sans précipitation. 

QUELQUES EXEMPLES DE PARENTALITÉ PAISIBLE

 Il est possible de citer des exemples de parentalité paisible, comme celui d’un adolescent qui connaît un passage à l’état adulte difficile ou celui d’un très jeune enfant sujet à des crises de colère fréquentes dans des situations qui peuvent paraître embarrassantes pour les parents.

 Dans ces situations, on est tente d’utiliser les réponses coercitives du système d’éducation traditionnel. Les abandonner pour expérimenter un style de parentalité plus adéquat demande un investissement important de votre part. Quel que soit votre cas, la pratique seule peut vous fournir la réponse.  

Exemple No 1.

  Cas du très jeune enfant.

  Lorsque votre petit enfant fait une crise de colère en public, garder votre calme, ne parlez pas, observez vos émotions afin de les accepter comme elles se présentent à l’état brut en évitant de les qualifier, de les comparer à d’autres situations que vous avez connues auparavant. Laissez vous bercer par le mouvement du balancier respiratoire.

  Mentalement, mettez-vous à la place de votre enfant en lui expliquant qu’il n’est pas toujours possible de satisfaire son désir chaque qu’il est en demande. S’il persiste, prenez le dans vos bras ou faites-lui un câlin en essayant de réveiller en lui le lien qui vous unit. Parfois, une simple caresse peut suffire à le calmer.    

  Parlez lui aussi de ses émotions et sentiments, en essayant de l’extraire de telles circonstances le plus rapidement possible. Sans crier, pour éviter d’attiser sa colère, s’il ne se calme pas rapidement.

Exemple No 2.

  Cas de l’écolier.

  Prenons l’exemple d’un enfant de huit ans qui vient de casser un objet coûteux en dépit de votre recommandation expresse d’y faire très attention.

  A nouveau, ne vous laissez pas aller à la colère en lui reprochant son geste maladroit. A l’inverse, restez calme en lui expliquant votre dépit. Invitez-le à donner avec vous une suite à l’évènement, en nettoyant l’objet brisé et éventuellement en tentant de la réparer. Donnez-lui le temps de la réflexion à ce sujet afin de dégager une réponse commune.    

Invitez le à changer d’attitude à la maison en adoptant des comportements plus calmes dans les endroits à risque. Expliquez lui les règles et conseils à suivre pour éviter de nouveaux accidents fâcheux en lui indiquant les endroits de la maison où il peut courir et se comporter sans restriction de mouvement pour l’ameublement. 

CONSEILS ET PRINCIPES DE PARENTALITÉ PAISIBLE

  En voici quelques-uns que nous considérons comme particulièrement pertinents pour vous permettre installer ce comportement novateur pour vous et votre enfant.

1. Commencez par vous-même

  Vous êtes le point de départ du processus. L’engagement à y parvenir dépendra de votre capacité à prendre conscience et maîtriser vos mouvements émotionnels de façon fluide. En cas de contrariété, laissez-vous bercer par votre mouvement de balancier respiratoire pour vous éviter de surréagir par la fuite ou l’affrontement sous l’impulsion de la colère en lui infligeant brutalement une punition.

Exemple No 2.

  Cas de l’écolier.

  Prenons l’exemple d’un enfant de huit ans qui vient de casser un objet coûteux en dépit de votre recommandation expresse d’y faire très attention.

  A nouveau, ne vous laissez pas aller à la colère en lui reprochant son geste maladroit. A l’inverse, restez calme en lui expliquant votre dépit. Invitez le à donner avec vous une suite à l’évènement, en nettoyant l’objet brisé et éventuellement en tentant de la réparer. Donnez lui le temps de la réflexion à ce sujet afin de dégager une réponse commune.    

Invitez le à changer d’attitude à la maison en adoptant des comportements plus calmes dans les endroits à risque. Expliquez lui les règles et conseils à suivre pour éviter de nouveaux accidents fâcheux en lui indiquant les endroits de la maison où il peut courir et se comporter sans restriction de mouvement pour l’ameublement. 

CONSEILS ET PRINCIPES DE PARENTALITÉ PAISIBLE

  En voici quelques-uns que nous considérons comme particulièrement pertinents pour vous permettre installer ce comportement novateur pour vous et votre enfant.

1. Commencez par vous-même

  Vous êtes le point de départ du processus. L’engagement à y parvenir dépendra de votre capacité à prendre conscience et maîtriser vos mouvements émotionnels de façon fluide. En cas de contrariété, laissez vous bercer par votre mouvement de balancier respiratoire pour vous éviter de surréagir par la fuite ou l’affrontement sous l’impulsion de la colère en lui infligeant brutalement une punition. 

2. Pensez à construire la relation parent-enfant

  Ce lien est un point primordial qui doit être amorcé dès le départ et sans cesse entretenu pour guider votre enfant vers un comportement fait de calme et de respect réciproque. C’est la seule façon de le motiver à s’intégrer dans cette nouvelle perspective. 

  Vous devez accepter de consacrer une partie de votre énergie à cette tâche, faute de quoi, l’arrêt seul de la punition restera sans effet. 

3. Expliquez lui calmement ce que vous attendez de lui en lui présentant la situation sous un angle objectif

  Lorsque les résultats de votre nouvelle démarche commencent à se faire sentir, il est conseillé de poursuivre cette dynamique par un échange verbal plus approfondi avec votre enfant en lui expliquant les raisons de votre démarche soucieuse d’établir un lien durable entre vous qui tende vers une harmonie exempte de violence, en évitant autant que possible les reproches brutaux et les punitions. Rassurez le en lui faisant confiance, en l’assurant de votre amour. Votre enfant doit être convaincu que vous êtes à ses côtés lorsqu’il a besoin de votre soutien, le cas échéant.   

4. Ne cessez pas de poser des limites à son action

  Gardez bien en tête d’assouplir vos exigences à l’égard de votre enfant tout en maintenant des limites précises à ne pas franchir plutôt que de vous laisser aller à la colère lorsqu’il est trop tard. Le but ultime est de prévenir avec calme plutôt que réprimer vertement. 

5. Installez une atmosphère de sécurité

  Lorsque votre enfant se sent en sécurité auprès de vous, il n’hésite pas à manifester sa contrariété puisqu’il n’a pas à craindre votre colère. Le cas échéant, restez calme et considérez objectivement son attitude en manifestant de la compassion à son égard. Encouragez le à partager ses problèmes avec vous. Par ce biais, vous lui offrez une chance de les surmonter. 

6. Apprenez-lui à présenter ses excuses

  En pratiquant vous-même cette démarche en cas de manquement de votre part. Votre exemple lui servira de leçon s’il est en faute. Votre modèle lui servira si nécessaire pour se comporter de façon responsable.

7. Ne soyez pas trop dur en vous préparant à essuyer des échecs

  L’exercice de la parentalité pacifique est plein d’embûches. C’est un art d’autant plus difficile que vous débutez. L’aisance vient avec la pratique en parvenant petit à petit à vous guérir de vos propres imperfections et à inciter votre enfant à faire de même.  

  Rappelez vous qu’il n’existe pas un modèle unique mais que vous devez vous-même forger le vôtre en respectant votre enfant comme une personne. Vous pouvez vous appuyer pour cela sur quelques idées avec lesquelles vous vous sentez confiance. Mais sachez que cela ne pourra se faire sans déconvenue. Pourtant, c’est la voie vers une vie familiale dans la paix.           


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